Le Premier ministre français Sébastien Lecornu annonce la suspension des avantages à vie pour les anciens ministres
Reforme des privilèges des ex-membres du gouvernement en France
Dans une déclaration récente sur la plateforme X, le Premier ministre Sébastien Lecornu a affirmé qu’il était « inacceptable » que d’anciens ministres bénéficient encore, à titre à vie, de certains avantages liés à leurs fonctions temporaires. Il a précisé que ces privilèges, qui ne seraient plusjustifiés par leur statut actuel, pourraient faire l’objet d’une réforme importante.
Le maintien et la limite des protections pour les anciens ministres
Il a toutefois indiqué que la protection policière, notamment celle des anciens Premiers ministres et ministres de l’Intérieur, pourrait être « reconduite » en fonction des risques spécifiques. En revanche, il a précisé que l’ensemble des autres avantages, tels que l’accès à des moyens matériels, un chauffeur ou un véhicule de fonction, seront désormais limités dans le temps et soumis à une réévaluation.
Une volonté de transparence et de solidarité
Le Premier ministre a également souligné que la réforme vise à renforcer la confiance des citoyens dans l’action publique. Il a indiqué que « l’effort doit aussi être partagé par ceux qui gouvernent », soulignant que des privilèges indéfinis peuvent nourrir la suspicion à l’égard des institutions.
Modification envisagée du décret du 20 septembre 2019
Selon le journal Le Parisien, le gouvernement prévoit de réviser le décret du 20 septembre 2019, qui encadre actuellement les droits et privilèges des anciens Premiers ministres. À ce jour, ce texte prévoit notamment la possibilité pour ces anciens responsables d’obtenir, sur leur demande, un véhicule de fonction avec chauffeur et un agent pour leur secrétariat pendant une période maximale de dix ans, ou jusqu’à l’âge de 67 ans.
Ces avantages ne s’appliqueraient cependant pas aux ex-membres de Matignon qui bénéficient déjà de certains privilèges via un mandat parlementaire ou leur emploi dans la fonction publique, afin de garantir une cohérence dans la répartition des ressources publiques.