Poursuites abandonnées contre les fondateurs d’Emix après l’enquête sur les masques Covid
Contexte de l’enquête et décision du Ministère public zurichois
Les deux fondateurs d’Emix Trading AG, affichant un sourire sur leur site, faisaient l’objet d’une enquête pendant cinq ans, centrée sur des accusations liées à des masques Covid et des prix jugés excessifs. Le Ministère public zurichois a finalement décidé d’abandonner les poursuites à leur encontre.
Montants évoqués et achats réalisés au début de la pandémie
Selon les informations disponibles, les dirigeants auraient amassé environ 100 millions de francs chacun pendant la période sanitaire, en vendant des masques à des tarifs élevés et parfois de qualité contestable. Durant ce même moment, des achats importants ont été relevés, dont un yacht de luxe évalué à 5,5 millions de francs, une Ferrari à 2,5 millions et deux Bentleys à 250 000 francs l’unité. Le prix des masques s’échelonnait entre 8,50 et 9,90 francs l’unité, selon les sources citées.
La Confédération a acheté 700 000 masques; le reste des stocks a été exporté. Des transactions majeures ont été réalisées en Allemagne, tandis que le parquet de Munich avait renoncé à ouvrir une enquête pénale.
Position juridique et réaction d’Emix
Du point de vue du Ministère public zurichois, sur le plan juridique, les responsables ne peuvent pas être tenus pour avoir tiré profit de la situation d’urgence liée à la pandémie afin de vendre des masques à des prix excessifs. Pour les négociants en masque qui ont transformé leur société en société anonyme et l’ont transférée à Zoug, ce classement des faits constitue une source de soulagement.
Réaction officielle d’Emix et éléments complémentaires
« Comme Emix l’a souligné depuis le début de l’enquête, les prix étaient conformes à ceux du marché à l’époque », a indiqué une porte-parole. Elle a ajouté qu’aucun acheteur n’avait formulé dans le cadre de l’enquête une objection sur l’adéquation des prix avec les conditions de marché. Par ailleurs, une information rapportée évoque des dépenses personnelles élevées d’un ancien employé, sans lien direct avec les poursuites en cours.
Une procédure civile est néanmoins toujours en cours à Zoug, bien que le dossier semble pour l’instant bloqué.