HUG et CHUV : Mardini appelle à une « collaboration radicale » autour des spécialités

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HUG et CHUV : une collaboration radicale autour des spécialités

Des discussions sur les spécialités entre les HUG et le CHUV sont en cours, selon le directeur général Robert Mardini. Un inventaire exhaustif, prévu d’ici la fin de l’année, permettra ensuite d’envisager des répartitions. Parmi les spécialités évoquées figurent la chirurgie cardiaque pédiatrique, la diabétologie et l’endocrinologie.

Selon ses propos, il s’agit d’aller plus loin dans la coopération en visant une « collaboration radicale ». Certaines spécialités sont déjà réparties entre les deux établissements: les grands brûlés sont traités à Lausanne et la transplantation hépatique pédiatrique est gérée à Genève.

Des échanges localisés et une médecine hautement spécialisée

Dans l’entretien accordé au 12h30 de RTS, Mardini affirme qu’il existe un devoir et un impératif de qualité qui poussent à réfléchir les collaborations et les priorisations avec les autres acteurs du réseau. Cela se pense localement, au niveau cantonal, avec les médecins de ville, les cliniques privées, mais aussi avec le CHUV à Lausanne, autour de la médecine hautement spécialisée, afin d’assurer la pérennité des soins de qualité à travers l’arc lémanique.

Pénurie de personnel et axes stratégiques 2026-2030

En poste depuis une année, Mardini a présenté la stratégie 2026-2030, qui servira de boussole pour construire l’hôpital de demain. Le capital humain est l’un des cinq axes de cette feuille de route: « On veut attirer, fidéliser et motiver la relève », précise-t-il.

Une académie de leadership et de management sera créée pour soutenir les cadres, et l’on prévoit d’investir dans la qualité de vie au travail. Le taux d’absence moyen est d’environ 9 % (hors maternité, selon les chiffres évoqués), et l’objectif est de valoriser les présences.

Les HUG ont pour objectif d’embaucher environ 500 personnes par an. Face à 170 diplômés qui sortent chaque année de la Haute école de santé, l’équation reste complexe et les HUG doivent parfois recruter en dehors du canton, sans démarche active de prospection. À ce stade, 48 % du personnel soignant est frontalier.

Réduction de l’administration et usages de l’IA

Une autre priorité de la stratégie 2026-2030 est de réduire les charges administratives pour libérer du temps aux soignants. L’intelligence artificielle est perçue comme un levier utile, et des simplifications sont envisagées, notamment pour la rédaction des lettres de sortie des patients avec l’aide de l’IA.

Robert Mardini a salué les 13 000 collaborateurs et collaboratrices qui contribuent chaque jour à des soins de qualité. Avant de prendre les rênes des HUG, il occupait le poste de directeur général du Comité international de la Croix-Rouge.