Trois femmes condamnées à Paris pour appartenance à l’EI : peines comprises entre 10 et 13 ans

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Condamnations liées à l’EI à Paris : des peines entre 10 et 13 ans pour trois femmes

La cour d’assises spéciale de Paris a prononcé vendredi un verdict concernant trois femmes impliquées dans l’organisation État islamique (EI). Elles avaient rejoint l’EI en 2014 avec leurs enfants et sont restées en Syrie jusqu’en 2019, avant d’être arrêtées et renvoyées en France.

Répartition des peines et suivi

Jennyfer Clain, 34 ans, est condamnée à 11 ans de réclusion criminelle. La nièce des frères Clain figure parmi les condamnées; le parquet national antiterroriste avait requis 13 ans à son encontre. Christine Allain, 67 ans, est condamnée à 13 ans de réclusion, la peine étant assortie de la sûreté aux deux tiers; le parquet avait réclamé 15 ans. Mayalen Duhart, 42 ans, est condamnée à 10 ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt à effet différé. Toutes reçoivent également un suivi socio-judiciaire de huit ans.

Les faits retenus concernent leur appartenance au groupe EI et leur départ en 2014 avec leurs enfants, puis leur séjour en Syrie jusqu’en 2019 avant leur retour en France.

Réactions et éléments du verdict

L’avocat de Jennyfer Clain, Me Guillaume Halbique, a qualifié la décision d’« équilibrée », ajoutant que l’absence de période de sûreté pourrait permettre une demande de remise de peine et que sa cliente n’envisagerait « a priori » pas d’appel. « L’engagement idéologique est totalement derrière elle, et ce, depuis bon nombre d’années », a-t-il ajouté.

Jennyfer Clain avait présenté vendredi des excuses « sincères et profondes » à toutes les victimes — directes et indirectes — en France, en Syrie, en Irak et ailleurs, ainsi qu’à ses cinq enfants. Mayalen Duhart avait déclaré, avant le délibéré : « Je ne suis pas une victime, les victimes ce sont les autres, ce sont ceux que l’organisation à qui j’ai appartenu a torturés, massacrés: je suis responsable ».

Les trois femmes avaient été jugées depuis le 15 septembre pour leur départ en 2014 avec leurs enfants et leur présence en Syrie jusqu’en 2019 avant leur retour en France.