Dietikon (ZH) : intervention d’une officière d’état civil pour prévenir un mariage forcé et condamnation du prévenu pour violences domestiques

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Intervention d’une officière d’état civil à Dietikon pour prévenir un mariage forcé

En 2022, une employée de l’état civil de Dietikon (ZH) a interrompu à la dernière minute une cérémonie destinée à officialiser un mariage. Lors de la préparation, elle a remarqué que la mariée ne semblait pas heureuse.

Les deux femmes se sont ensuite entretenues en privé et la future épouse a avoué ne pas vouloir de cette union et avoir peur de son compagnon. Après avoir également entendu le marié, l’officière a interrompu la cérémonie, évitant que le mariage ne soit officialisé. La cérémonie a été reportée et la police a été prévenue le lendemain. Selon la NZZ, l’homme lui a fait savoir qu’il ne voulait plus se marier.

Évolution des faits et suite judiciaire

Mais pour la victime, le cauchemar n’était pas terminé. Alors qu’elle a avoué à l’officière être victime de pressions de la part de son entourage, elle n’a pas quitté son compagnon pour autant. Le procureur a expliqué plus tard qu’elle était terrifiée à l’idée d’une séparation.

Six mois plus tard, en juillet 2023, l’homme a été interpellé pour violences domestiques. Lors du procès, il a été révélé que la jeune femme avait avorté trois fois au cours de la relation, car elle ne voulait pas d’enfants. L’accusé, âgé de 43 ans et citoyen franco-kosovar, a été condamné à six ans de prison. Il a été jugé coupable de viol, de menaces multiples, d’agressions multiples, d’infractions au Code de la route et de tentative de mariage forcé. Il a également été expulsé du pays pour une durée de dix ans et doit verser à sa victime 15’000 francs d’indemnisation et 2’100 francs de dommages et intérêts.