L’Union européenne prépare un système anti-drones face aux incursions russes

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Contexte et objectifs du dispositif anti-drones

Le projet vise à doter l’Europe d’un système de détection et d’interception de drones pour répondre aux incursions constatées ces derniers mois, en particulier celles attribuées à des drones russes. Nommée l’Initiative européenne pour les drones (Eddi), la mesure est présentée par la Commission et devrait être pleinement opérationnelle d’ici 2027, selon des responsables européens.

La Commission doit présenter jeudi les grandes lignes de ce dispositif, qui a été décidé le mois dernier afin d’améliorer la défense du continent face à des incursions répétées de drones.

Réactions et contexte opérationnel

La réaction de l’OTAN a été démontrée lorsque près d’une vingtaine de drones sont entrés dans l’espace aérien polonais, révélant des lacunes potentielles dans l’arsenal allié. Pour abattre trois de ces appareils, l’OTAN a dû recourir à des missiles coûteux.

Rôle de l’Ukraine et coopération

L’UE prévoit de s’appuyer sur l’expérience de l’Ukraine, qui, depuis l’invasion russe de février 2022, a développé une industrie de fabrication de drones et surtout d’intercepteurs anti-drones, une capacité rare en Europe, et qui a offert son aide.

Déploiement et calendrier

Selon les plans, Bruxelles souhaite mettre en place un système de détection dès l’an prochain, via des capteurs terrestres ou des données satellitaires, puis déployer des capacités de traçage et d’interception d’ici 2027. L’initiative sera d’abord déployée dans les États les plus exposés sur le flanc oriental, avant d’être étendue à d’autres pays de l’Union.

Cadre stratégique et discussions européennes

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un programme destiné à renforcer la défense du continent sur les cinq prochaines années, avec plusieurs projets phares, dont le renforcement des capacités de défense antiaérienne en Europe. La feuille de route 2030 sera présentée aux chefs d’État et de gouvernement lors du prochain sommet à Bruxelles.

Réserves et critiques

Plusieurs pays, dont l’Allemagne, ont exprimé des réserves face à ce mur, craignant un coût élevé et estiment qu’il pourrait empiéter sur les compétences de l’OTAN. Certains estiment aussi que la Commission européenne pourrait s’immiscer dans un domaine traditionnellement réservé aux États membres.