Remodelage costal : comprendre le modelage des côtes pour affiner la silhouette et ses risques
Remodelage costal : une approche esthétique du modelage de la taille
La quête d’une silhouette plus fine à la taille demeure une tendance du secteur de la chirurgie esthétique. Deux options sont souvent évoquées pour obtenir une silhouette en sablier : le port d’un body gainant et le remodelage costal, une intervention qui agit directement sur les côtes.
Le remodelage costal, ou modelage costal, consiste à fracturer deux à six côtes basses et à réorienter leur position afin d’affiner artificiellement la taille. Cette intervention est présentée comme purement esthétique par les spécialistes rencontrés.
Cette pratique est décrite comme très en vogue aux États‑Unis, selon le New York Times et la Société américaine des chirurgiens plasticiens, bien que les données disponibles sur ses effets à long terme restent rares.
Déroulé et objectifs du remodelage costal
Contrairement au concept dit de Barbiemakeover qui viserait à retirer les côtes flottantes, le remodelage costal vise à fracturer les côtes afin de les repositionner puis de consolider cette nouvelle orientation après guérison. Une incursion chirurgicale de faible ampleur suffit généralement pour affiner la taille.
Les incisions se font sur le côté de la cage thoracique et le patient porte un corset pendant au moins trois mois afin de préserver le nouvel alignement. Les côtes sont ainsi dirigées vers l’intérieur et la fracture est destinée à modifier durablement leur position après consolidation. Si le corset n’est pas porté assez longtemps, le risque existe que les côtes reprennent leur position initiale.
Effets sur la mobilité, la respiration et les muscles
Modifier l’orientation des côtes influe sur la stabilité de la cage thoracique. Après l’intervention, certains patients observent une mobilité réduite et une diminution de la force musculaire. La respiration peut être affectée, car les muscles inspirateurs s’insèrent sur la cage thoracique.
Chez les sportifs, la prudence reste de mise: si la durée du port du corset est insuffisante et qu’on pratique une musculation abdominale intensive après la consolidation, les côtes pourraient être tendues vers l’extérieur sous l’effet de la traction musculaire.
Des précautions particulières s’imposent chez les personnes atteintes d’ostéoporose, car la consolidation osseuse peut être plus longue et le port du corset prolongé peut être nécessaire.
À ce jour, les études disponibles sur ce sujet restent peu nombreuses et les résultats à long terme ne sont pas encore bien établis.
Risques opératoires et précautions
Comme pour toute chirurgie esthétique, le remodelage costal comporte des risques liés à l’anesthésie générale, ainsi que des possibilités d’inflammation et d’hémorragie après l’intervention.
La proximité des poumons exige une vigilance particulière: la plèvre peut être endommagée et un hémothorax peut survenir dans certains cas.
Si la consolidation des os n’est pas optimale, des douleurs nerveuses ou des malformations pourraient apparaître.
Disponibilité en Suisse et cadre pratique
Aux États‑Unis, ce type d’intervention est évoqué dans le paysage des pratiques esthétiques; en Suisse, le remodelage costal est encore peu répandu et n’entre pas dans le cadre de formation standard en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique. Les patient(e)s qui envisagent cette procédure doivent vérifier les compétences et l’expérience du chirurgien.
Certaines cliniques suisses proposent déjà ce service, notamment la clinique Bellefontaine à Lausanne et la Leman Aesthetic Clinic à Genève et à Nyon. À ce stade, les établissements consultés n’ont pas tous réagi publiquement.
Tarifs et contexte économique
Dans le contexte américain, le New York Times évoque un coût d’environ 8 000 dollars pour l’intervention. En Suisse, le tarif est généralement plus élevé et peut atteindre un montant à cinq chiffres, en raison des frais liés à l’anesthésie générale, à l’éventuelle hospitalisation et au suivi post‑opératoire sur plusieurs mois.