Des composants électroniques suisses dans l’arsenal russe : en quête de traçabilité et de sanctions

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People look at remains of downed Russian drones (UAV) displayed by the Ukrainian army in Kiev's central Khreshchatyk street on August 22, 2023, ahead of Ukraine's Independence Day, amid the Russian invasion of Ukraine. (Photo by Genya SAVILOV / AFP)

Contexte et faits rapportés

Selon les journaux de Tamedia, il est probable que des circuits électroniques fabriqués par des entreprises suisses se retrouvent dans certains missiles et drones utilisés par l’armée russe pour cibler des villes en Ukraine.

Selon le renseignement militaire ukrainien, la Suisse occuperait le 3ᵉ rang mondial des pays dont les pièces se retrouvent le plus fréquemment dans les armes russes.

Entreprises citées et engagements déclarés

Parmi les sociétés mentionnées figurent STMicroelectronics, dont le siège est à Genève, ainsi que U-Blox et Traco Power. Chacune affirme respecter les sanctions et assure avoir cessé tout commerce avec la Russie.

Routages commerciaux et détournements éventuels

La question de savoir comment ces composants arrivent dans l’arsenal de Poutine se pose, notamment à la lumière des données d’exportation qui indiquent une augmentation des ventes suisses vers des pays comme la Turquie, la Serbie ou le Kazakhstan, ces pays réexpédiant ensuite du matériel vers la Russie.

Le Secrétariat d’État à l’économie (SECO) indique surveiller ces éventuels contournements, mais aucune sanction n’a été prononcée à ce jour.