L’Europe analyse le plan de paix américain pour l’Ukraine, jugé trop favorable au Kremlin

Analyse européenne du plan de paix américain

Le président ukrainien a déclaré sur X qu’ils « travaillent sur le document préparé par la partie américaine » à l’issue d’un entretien téléphonique avec Emmanuel Macron, Keir Starmer et Friedrich Merz. Il a ajouté que ce plan doit assurer une paix réelle et digne pour l’Ukraine.

Les 28 points et leurs implications

Les propositions de 28 points, soutenues par le président américain Donald Trump, prévoient que Kiev cède les territoires actuellement occupés à la Russie, se retire des régions contrôlées dans les provinces de Lougansk et Donetsk, renonce à intégrer l’Otan, réduise ses forces et organise des élections dans la foulée.

Plus de détails dans notre article dédié au détail des 28 points du plan américain pour l’Ukraine.

Réactions européennes et cadre sécuritaire

Les dirigeants européens ont exprimé leur soutien à Kiev après leur entretien avec Volodymyr Zelensky. Paris, Berlin et Londres affirment que toute décision sur l’Ukraine nécessite le consensus des Européens et de l’Otan, selon l’Elysée.

Selon la chancellerie allemande, ces dirigeants ont affirmé leur volonté de « préserver à long terme les intérêts vitaux européens et ukrainiens » et d’assurer que les forces armées ukrainiennes puissent défendre la souveraineté du pays.

Perspectives de négociations et risques

Zelensky a indiqué espérer discuter prochainement avec Donald Trump, avec lequel les relations restent difficiles. Il a aussi évoqué la possibilité de proposer des alternatives au plan américain afin de mettre fin au conflit, tout en avertissant que l’Ukraine risque de perdre le soutien des États-Unis.

Dans une vidéo, il a indiqué que le pays pourrait être confronté à un choix difficile entre la perte de dignité et le risque de perdre un partenaire clé, tout en affirmant qu’il ne trahirait pas l’Ukraine.

Concessions et cadre de sécurité

Un responsable américain a déclaré que le plan prévoit des garanties de sécurité de Washington et de ses alliés équivalentes à celles de l’OTAN en cas de future attaque. Le texte précise que Kiev s’engagerait à ne jamais rejoindre l’OTAN et n’obtiendrait pas de déploiement de forces occidentales sur son territoire, même s’il est envisagé de déployer des avions de combat européens en Pologne pour protéger le pays.

Le plan des États-Unis, composé de 28 points, reprend certaines demandes formulées par le Kremlin et prévoit la cession de l’est du pays, ainsi que l’occupation d’une partie du sud. La Crimée annexée en 2014 serait reconnue de facto comme russe, y compris par les États-Unis, et Moscou recevrait d’autres territoires actuellement sous contrôle ukrainien.