Sanae Takaichi pourrait devenir la prochaine cheffe du gouvernement japonais, première femme à occuper ce poste

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Contexte et résultats au PLD

Sanae Takaichi, 64 ans, a été élue à la tête du PLD lors du second tour, devançant le ministre de l’Agriculture Shinjiro Koizumi, âgé de 44 ans et fils de l’ancien Premier ministre Junichirō Koizumi, par 185 voix contre 156.

Elle devrait succéder à Shigeru Ishiba, démissionnaire et ancien chef du gouvernement élu en octobre 2024 à la tête du PLD. Le parti a perdu sa majorité absolue à la Diète cette année, dans un contexte de mécontentement face à la hausse du coût de la vie.

Une étape historique pour le PLD

Quelques minutes après son élection, elle a déclaré que cette victoire ouvrait une nouvelle ère pour le PLD. Elle devra veiller à ce que ce parti de droite nationaliste retrouve son prestige après des années de pouvoir quasi ininterrompu.

Parmi les défis figurent le vieillissement de la population, l’endettement public, l’économie en difficulté et les inquiétudes liées à l’immigration.

Profil et orientation politique

Politicienne aguerrie, Sanae Takaichi s’est positionnée ces dernières années sur une ligne dure en matière de sécurité et d’économie. Elle a évoqué la possibilité de demander une renégociation de certains droits de douane avec les États-Unis si des éléments de l’accord se révélaient injustes ou préjudiciables pour le Japon. Ancienne ministre de la Sécurité économique, elle a été critique envers la Chine et son renforcement militaire dans la région Asie-Pacifique.

Immigration, sécurité et Yasukuni

Elle a pris des positions fermes sur l’immigration et sur l’accueil des touristes étrangers, et a exprimé des inquiétudes concernant la criminalité et l’influence économique des étrangers. Des propositions ont été évoquées en faveur d’un durcissement des règles relatives à l’achat immobilier par des étrangers. Elle est aussi connue pour ses visites régulières au sanctuaire de Yasukuni, source de tensions internationales. Lors de la récente campagne interne, son discours a été adouci par rapport à l’année précédente lorsqu’elle avait déclaré vouloir se rendre à Yasukuni si elle devenait Première ministre.

Soutiens et influences

Elle se veut fidèle à Margaret Thatcher et bénéficie du soutien actif de l’aile conservatrice du PLD ainsi que des partisans de l’ancien Premier ministre Shinzo Abe, assassiné en 2022. Sur le plan économique, elle préconise un recours soutenu à l’assouplissement monétaire et à des dépenses publiques importantes, en écho aux politiques économiques associées à Abe, connues sous le nom d’Abenomics.

Contexte électoral et climat politique

Son ascension s’inscrit dans un contexte de désamour croissant envers le PLD et de progression du Sanseito, parti nationaliste plaidant Le Japon d abord et promouvant des messages anti immigration. La dernière élection nationale, en juillet, a renforcé ce mouvement et nourri les débats sur le rôle du Japon sur la scène internationale.