Santé mentale des jeunes en France : Miel Abitbol appelle à l’action face à l’inaction gouvernementale

Une jeunesse en souffrance : Miel Abitbol dénonce le manque d’initiatives

À 18 ans, la créatrice de contenu fédérant plus de deux millions d’abonnés sur TikTok, Miel Abitbol, rappelle l’importance de respecter l’engagement du gouvernement français visant à faire de la santé mentale une priorité nationale en 2025.

Plus de deux mois après sa rencontre à l’Élysée, où elle a évoqué la situation préoccupante des jeunes face aux problématiques psychologiques, elle dénonce l’absence de mesures concrètes jusqu’à présent. Elle interpelle de nouveau le président Emmanuel Macron, dénonçant une absence d’action tangible face à cette problématique cruciale.

Un manque d’avancées malgré la déclaration de grande cause nationale

Selon le site « 20 Minutes », l’influenceuse insiste dans un entretien avec l’AFP sur la nécessité que des initiatives concrètes soient rapidement mises en œuvre pour améliorer la santé mentale des jeunes. Elle évoque, à cet égard, une situation chaotique au sein du gouvernement, notamment en raison de la démission récente du Premier ministre François Bayrou, remplacé par Sébastien Lecornu.

Un appel à l’action : « On ne peut pas faire semblant »

« Il ne faut pas faire semblant, parce qu’il s’agit de vies, de jeunes qui souffrent et pour certains, qui se suicident », exprime Miel Abitbol. La jeune femme, ayant elle-même traversé une période de dépression, explique avoir lancé, il y a un an, une application dédiée à la santé mentale des adolescents : Lyynk. Cette plateforme a été téléchargée à 300 000 reprises et rassemble 50 000 utilisateurs actifs, qui s’y connectent presque quotidiennement, selon elle.

Débattre de la régulation des réseaux sociaux pour la jeunesse

Concernant la proposition du gouvernement français d’interdire l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 15 ans, Miel Abitbol exprime un avis nuancé. Elle estime que, pour certains jeunes, ces plateformes jouent un rôle essentiel pour maintenir des liens avec leurs proches, découvrir de nouveaux centres d’intérêt ou s’informer. Elle plaide en faveur d’une modération renforcée et d’une éducation numérique plutôt que d’une interdiction totale, soulignant l’importance d’une meilleure sensibilisation des jeunes à l’usage responsable des réseaux sociaux.