Supporter du FC Servette âgé de 23 ans condamné à cinq ans de prison après les émeutes à Saint-Gall
Contexte et déroulé des faits
Un Vaudois de 23 ans, supporter du Servette FC, a été condamné à cinq ans de prison après les violences survenues lors des émeutes qui ont suivi le match Saint-Gall – Servette FC, le 23 octobre 2022 au Kybunpark.
Sur le trajet menant à la gare de Winkeln (Saint-Gall), des supporters genevois ont pris à partie les opposants. Pendant les échauffourées, un policier a été blessé au cou.
Le jeune homme s’est emparé d’une barrière destinée à guider les supporters vers le passage sous-voies et, avec l’aide de deux autres personnes, l’a lancée en direction des policiers qui tentaient de faire écran. Des supporters servettiens ont aussi saisi des bouteilles, des chaises et des parasols d’un restaurant, ainsi que des pierres, et les ont jetés contre les agents et les soutiens saint-gallois. Le prévenu n’a pas hésité à lancer un cendrier à son tour. La situation était telle qu’un agent de la police des transports a sorti son arme et a menacé de l’utiliser.
Cadre pénal et antécédents
Le Ministère public saint-gallois précise que, outre les faits du 23 octobre 2022, le prévenu est déjà connu des juridictions pour plusieurs condamnations. Dans l’ordonnance pénale rendue fin août, il est indiqué que la peine de prison avec sursis partiel prononcée en 2020 n’a manifestement pas constitué d avertissement et que le prévenu ne semble pas vouloir se conformer à l’ordre juridique suisse.
Le Tribunal correctionnel de Genève l’avait condamné en 2023 à quatre ans et huit mois de prison pour tentative d’homicide volontaire. En 2021, il avait également été condamné pour une tentative d’assassinat avec un couteau dans un centre commercial genevois.
Faits du 23 octobre 2022 et peine encourue
Pour les faits survenus à la gare de Saint-Gall le 23 octobre 2022, il a été reconnu coupable d’atteinte à l’ordre public, de violences et de menaces envers les autorités ou les fonctionnaires et d’entrave au fonctionnement des services d’intérêt général, en ayant perturbé le bon fonctionnement du trafic ferroviaire. Une peine de 180 jours de prison s’y ajoute.
Cet ajout porte le total à cinq ans de prison à purger et 960 francs de frais de justice. Le prévenu, déjà détenu, peut encore faire opposition à l’ordonnance pénale.