Voiron (Isère) : un homme mis en examen pour homicide volontaire sur une personne vulnérable après avoir avoué le meurtre d’une octogénaire pour environ 350 euros

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Voiron, Isère : mise en examen pour homicide sur une personne vulnérable

Le parquet de Grenoble a annoncé qu’un homme a été mis en examen pour homicide volontaire sur une personne vulnérable, après avoir avoué le meurtre d’une octogénaire à Voiron, commis dans un contexte financier et pour un montant estimé à environ 350 euros.

Les faits remontent à la fin du mois d’octobre: la victime, âgée de 81 ans, a été retrouvée poignardée dans son appartement par une amie qui venait la visiter. Cette amie est décédée deux jours plus tôt.

Selon le procureur Étienne Manteaux, la victime était très fragile, mesurait 1,46 m et pesait 33 kg. Elle vivait seule en tant que locataire, recevait peu de visites et disposait d’un faible solde sur son compte bancaire.

Le compagnon de la personne qui avait découvert la victime, un homme de 48 ans sans emploi et sans domicile fixe, a été placé en garde à vue. Il a reconnu avoir porté onze coups de couteau, dont quatre mortels selon l’autopsie, principalement sur le thorax et l’abdomen, puis avoir utilisé la carte bancaire de la victime pour payer des denrées et organiser un trajet en train ainsi qu’une chambre d’hôtel pour lui et son amie.

Le parquet souligne le décalage entre la gravité des faits et des achats ordinaires effectués ensuite, estimés à environ 350 euros, et précise que l’auteur n’a pas osé demander directement de l’argent à la victime.

Âgé de trois enfants issus de deux unions, l’homme avait déjà été condamné en 2023 à une peine avec sursis pour des violences sur ses enfants. Il affirme ne pas avoir prémédité son geste, et son attitude a été décrite comme relativement détachée, avec des regrets exprimés de manière mesurée.

Le procureur et le chef de la police judiciaire évoquent une affaire sordide motivée par des motifs jugés futiles. Concernant une éventuelle complicité de l’amie présente lors des faits, tout laisse penser qu’elle n’était pas informée du déroulement.

Des expertises psychologiques sont en cours pour préciser le profil du suspect, et les images de vidéosurveillance de la journée du 26 octobre font l’objet d’une exploitation par les enquêteurs.